lundi 14 septembre 2015

Critique de film : Lucy





Réalisateur : Luc Besson
Date de sortie : 6 août 2014
Durée : 90 minutes


Attention, spoilers!












Synopsis :

Lucy Miller est une étudiante qui habite à Taipei. C'est durant un échange qui tourne mal avec la mafia coréenne qu'on lui insère un sac remplit d'une mystérieuse drogue dans le ventre. La fameuse drogue est du CPH4, produit expérimental qui augmente l'activité du cerveau de 10% à 100%. Accompagné de trois autres personnes ayant le même sac dans le ventre. Leur mission est de livrer la drogue dans divers pays précis. C'est quand Lucy ce fait maltraiter par ses malfaiteurs que le sac déchire et la drogue se répand dans son corps. Plus intelligente que jamais, elle se jettera par la suite dans une course contre-la-montre.



Critique :

 

Lucy de Luc Besson est un film d'action et de science-fiction. C'est un film qui a eu beaucoup, même trop de critiques négatives et je comprends parfaitement leur opinion. Je ne suis pas un grand fan de Luc Besson et je ne dirais pas que son film Lucy était un chef d'œuvre, mais j'ai adoré Lucy et je m'explique :

Quand j'ai vu la bande-annonce de ce film, je me suis posé les questions habituelles : Est-ce que ce serait un film qui demande de la réflexion et qui contient des plans de caméra esthétiquement travaillé ? Non. Serait-ce un blockbuster où un super-héros de Marvel sauve le monde et combat les méchant sans verser du sang ? Oui. Donc, je m'attendais à un navet.

Nous sommes entrés dans la salle de cinéma et nous avons conversé sur les théories et la logique cervicale pendant que des publicités ''Amener votre poutine dans une salle de cinéma'' passait au grand écran.
Durant le film, j'ai été agréablement surpris (ou plutôt soulagé) que ce film ne soit pas tout-à-fait comme les autres blockbuster. J'ai décidé d'allé voir ce film par amour pour Scarlett Johansson et des rôles de femmes fatales dans les récits cinématographiques, mais j'ai compris que Luc Besson voulait aller plus loin frôlant presque l'effronterie.


Du coté technique, je dois bien avouer qu'il n'y avait rien de marquant ni de nouveau même si, au moment où Lucy est transporté dans une voiture à travers la ville de Taipei, me faisait vaguement rappeler les couleurs de Into The Void de Gaspar Noé (je tire jusqu'au bout). Mais en totalité, le film ressemblait beaucoup plus à une bande-dessinée.

 De plus, la fameuse scène qui était surement le clou du film quand Lucy voyage à travers le temps et l'espace pour se retrouver nez-à-nez avec le plus ancien hominidé connu, me fit penser à 2001 l'odyssée de l'espace réalisé par Stanley Kubrick en 1968.
J'ai tout-de-même apprécié le visuel des effets spéciaux. Pas seulement parce qu'il en avait peu et qu'ils s'incrustaient bien avec le film, mais parce que ILM (Industrial Light & Magic) a été fondé par George Lucas et qu'ils ne sont pas nés de la dernière pluie et ça se voit dans les couleurs et les particules des FX du film.
Par contre, la plupart du temps on coupait brusquement les scènes pour nous présenter des scènes de Home réalisé en 2006, par Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson (coïncidence?) et ça devenais un peu agaçant.

Pour ce qui concerne le scénario, il y a quelque chose que j'aime par dessus tout dans toute les œuvres cinématographiques ; l'originalité.
J'ai vu à travers le film ce que le réalisateur à essayer de présenter. Oui, c'est d'une manière presque maladroite et d'aucune subtilité, mais il voulait avant tout nous présenter une théorie non-fondé pendant 90 minutes. C'est pourquoi il faut voir le film comme une fiction plutôt qu'une espèce de documentaire même si Morgan Freeman tente de nous convaincre le contraire. Sinon les éléments fantastiques tels que la drogue, la connaissance infinie et la télékinésie fonctionnent parfaitement avec l'univers du film. Même si quelquefois Besson sacrifie son scénario pour pouvoir tourner des scènes d'actions stylées, il n'en reste pas moins qu'il y a une cohérence.


Une dernière chose. J'avoue que je me suis senti insulté à la dernière scène, au moment où Lucy se transforme en un simple produit de Microsoft. Imaginez, la réponse de l'univers stocké dans un produit d'ordinateur. Ce que Luc Besson voulait transmettre avec le public n'est qu'un grand frisson face à l'ampleur de la réponse sur les limites de l'univers. Je croyais que le réalisateur voulait se moquer de nous en nous frappant avec l'absurdité. Mais en le regardant une deuxième fois, j'ai compris. Tout comme une scène qui se passait plusieurs secondes avant celle-ci, (celle où on voit au-delà de l'univers existentielles) le film nous rappelle que c'est une théorie, que c'est un film.
L'état d'esprit rappelle Rubber (j'exagère un peu) réalisé par Quentin Dupieux en 2010. Un film dont les acteurs étaient prisonniers de son propre public (les gens avec des jumelles) et qui finissent par les tuer pour pouvoir finir le film (bref, une sorte de mise en abîme).

Pour conclure, j'ai peut-être paru sévère dans ma critique sur Lucy, car en tant que cinéphile il faut savoir voir et comprendre ainsi qu'accepter les bons et les mauvais côtés de la médaille. Je dirais que j'ai aimé ce film parce qu'il m'a surpris sur son contenu. Mais je le présenterais comme il a été compris, c'est-à-dire comme un blockbuster français. Rien de plus, rien de moins.


Si vous avez une opinion différente ou semblable, n'hésitez pas à me faire part! :)





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